Un musée de cadavres dans le centre-ville de Berlin

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L’exposition du docteur Gunther von Hagens fascine certains, dégoûte d’autres. Gunther von Hagens, qui est l’inventeur de la plastination, technique de recyclage des cadavres qui permet de récupérer la matière première pour la recycler et la revendre, devrait avoir son premier musée de cadavres à Berlin à la Place Alexandre, au rez-de-chaussée de la tour de télévision, célèbre pour sa sphère à son sommet qui domine Berlin.

La réalisation de ce musée va asseoir la renommée et le travail du Plastinator déjà mondialement connu et montre que l’habitude à la vue de ces cadavres s’est instaurée.

A la date de l’ouverture de sa fabrique de cadavres en 2006 dans le Land du Brandenbourg, dans une ancienne fabrique de chapeaux de RDA à deux heures de Berlin et à cinq minutes de la Pologne, le Plastinator avait annoncé à la presse son projet de mettre dans toutes les villes d’Allemagne un musée de cadavres plastinés, certains tenant leur peau à bout de bras. Avec le premier musée berlinois du Plastinator, ses vœux sont exaucés et cela confirme la mise en place de la plastination et du recyclage à grande échelle des individus après leur mort. Derrière se cache une multinationale qui produit « des œufs en or ». Les Polonais furieux de voir le Plastinator s’installer en Pologne avaient trouvé des informations sur son père. Ce dernier a été sous-officier de la SS et avait participé à des crimes de guerre en Pologne. Ces révélations ont obligé la fabrique à s’installer à Guben.

Centre de Berlin. Le musée doit ouvrir ses portes à l’automne 2014 à la tour de télévision à côté de la gare d’Alexandre, de la mairie rouge de Berlin et à trois kilomètres du Bundestag ou de la place de Potsdam, où le festival de la Berlinale se tient chaque année au mois de février. Les touristes auront une nouvelle attraction et n’auront plus à se limiter à la visite du Bundestag ou du musée Pergame. La discussion autour de l’autorisation de construire le musée a lieu avec Carsten Spallek, CDU, responsable des permis de construire, qui tient à dire : « nous ne parlons pas des questions liées à la morale mais des questions de droit concernant la rénovation du lieu ».

Banalisation. Les autorités de Berlin ne sont pas choquées de voir un musée de cadavres dépiautés, désarticulés, s’installer en plein cœur de la ville. Le Conseil d’éthique de Berlin n’avait trouvé rien à redire à cette exposition car « tout est légal». Une assistante de Carsten Spallek dit : « c’est comme pour toutes constructions. Qu’il s’agisse d’un nouveau magasin ou pas, il faut régler les questions de droit de construction concernant l’architecture ». Pourtant, tous les Berlinois ne sont pas d’accord avec ce musée : « Les morts doivent avoir une dignité ; Cela ressemble à un trafic d’êtres humains, c’est vraiment indigne ; les médias ont déjà dit qu’une grande partie des cadavres a été plastinée sans autorisation officielle. Gunther von Hagens récupère en partie les cadavres de condamnés chinois qui ont été exécutés. Et il commercialise par catalogues entiers des morceaux de cadavres voire des cadavres entiers à travers le monde. »

Succès. Le Plastinator remplit ses expositions. L’exposition de Bochum qui a commencé en août 2013 a eu 250 000 visiteurs dont 40 000 élèves pour un prix d’entrée à 17 euros par adulte et 11 euros par enfant. Un simple calcul montre que c’est une affaire rentable. Les cadavres sont actuellement exposés à Dresdes, Bochum, Amsterdam, Bologne, Milwaukee (USA), Boston, New York, Mexico. Les expositions en préparation se trouveront à Munich, Hambourg, Ludigsbourg, Newcastle. Pour remplir les grandes salles d’expositions, il faut des milliers de cadavres. Le site, qui a son club de donateurs, se vante d’avoir des donateurs d’Amérique, Angleterre, de Belgique, de Pologne, de France, d’Autriche, d’Italie. Et c’est sans problème que la fabrique de plastinarium basée dans la ville de Guben les trouve. Dans un article paru en janvier 2013, nous avons parlé plus en détail de cette entreprise et des retraités qui signent un contrat de plastination pour faire des économies sur leurs maigres retraites et du magasin en ligne de la fabrique qui permettait d’acheter directement des pièces de cadavre ou des corps plastinés en entier pour 80 000 euros. Depuis la parution de notre article en français et en allemand qui montrait le site et les prix, la société se limite à montrer ses travaux d’anatomie sous un angle scientifique. La ligne rouge de la dignité envers la mort est franchie. La France maintient l’interdiction d’exposer ces « œuvres ». Inutile de dire que par ses expositions le Plastinator recherche d’autres candidats. Car son objectif est de mettre des musées dans toutes les villes allemandes mais aussi de revendre tous les produits des corps. Atteint de la maladie de Parkinson, Gunther von Hagens a émis le vœu d’être aussi dépiauté et exposé avec ses organes génitaux pendants à l’air libre. Son fils, qui a déjà repris l’affaire, rapporte gros.

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