Ce que vous devez savoir sur l’herpès

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Les deux tiers de la population mondiale sont infectés par l’Herpès simplex de type 1 (HSV-1), selon la première estimation internationale réalisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et diffusée fin octobre. Voici ce qu’il faut savoir sur l’herpès :

Herpès : ça touche (presque) tout le monde

L’herpès labial, c’est sale, c’est beurk… Bref, c’est tabou ! Et pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est très fréquent : pas moins de 9 millions de Français subiraient au moins une poussée d’herpès par an. Le virus est souvent contracté dès l’enfance, même s’il ne s’exprime parfois que des années plus tard. Cela ne veut pas dire que 100 % des gens souffrent d’herpès cependant, puisqu’il arrive que le virus soit endormi et donc qu’il ne donne aucun symptôme (20% des cas). L’herpès touche surtout l’adulte jeune, entre 18 et 49 ans, avec un pic autour de 17 ans. Puis sa prévalence décroît avec l’âge. Parmi les moins chanceux et chanceuses chez qui le virus se réveille de temps en temps, les poussées surviennent généralement entre 4 et 6 fois par an.

L’herpès, c’est très contagieux

En effet, cela n’est pas une légende et vous avez raison de vous en méfier : le virus de l’herpès (HSV1 ou HSV2) est TRES contagieux. Un simple contact avec le bouton d’herpès suffit pour vous contaminer. De même, l’échange de salive pendant une poussée peut suffire à transmettre le virus. D’ailleurs, l’herpès labial peut aussi se transmettre aux parties génitales. Enfin, la contagiosité est maximale au tout début de la poussée d’herpès et persiste tout le temps où les vésicules typiques de l’herpès sont présentes.

A savoir : on peut s’auto-contaminer le virus de l’herpès. Exemple : si vous frottez le bouton d’herpès puis que vous vous touchez les yeux, par exemple, il est possible que vous disséminiez le virus. Cela vaut essentiellement pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Herpès ou mycose, comment savoir ?

La cause est différente. Les mycoses sont dues à des champignons, alors que l’herpès est dû à un virus. Cliniquement l’herpès récidive toujours au même endroit (en principe le virus reste là où il est entré). Il se caractérise par l’apparition de vésicules groupées en bouquet. Juste avant, on peut ressentir une légère brûlure localisée sur la zone où apparaissent les vésicules. Au bout de quelques jours, les vésicules se transforment en croûtes, qui tombent généralement après quelque temps sans laisser de cicatrice.

On peut avoir de l’herpès sans le savoir

C’est le cas le plus fréquent. La primo-infection passe souvent inaperçue et on peut ne pas avoir de poussées d’herpès pendant des années. Dans le cas contraire, les deux localisations les plus fréquentes sont la bouche ou son pourtour et les organes génitaux (herpès génital). Mais, toute partie du corps peut être atteinte : par exemple, le doigt (panaris herpétique), beaucoup plus rarement le nez.

Le stress : l’ennemi numéro 1 de l’herpès

Le stress et la fatigue favorisent sans aucun doute l’apparition de boutons d’herpès. En dehors du stress, le soleil, les menstruations, une infection bactérienne (pneumonie par exemple) ou encore des variations brutales de température peuvent provoquer une poussée… Parfois aussi, il n’y a pas vraiment de raison évidente.

L’herpès, c’est bénin

Il n’y a pas de risque particulier à être contaminé par le virus, à moins d’être enceinte. Le risque est surtout important en cas de primo-infection génitale en fin de grossesse. Néanmoins, il peut causer un certain mal être lorsque les poussées sont fréquentes.

SOS Bouton d’herpès : réagir vite

Bonne nouvelle, plusieurs molécules, en particulier l’aciclovir (Zovirax, Activir…) et le valaciclovir, sont efficaces. Les antiviraux ne suppriment pas le virus, mais ils limitent voire bloquent les poussées ou peuvent être utilisés de façon préventive. A condition toutefois d’avoir les bons gestes : dès que vous sentez un petit picotement ou une légère brûlure au coin de la lèvre, lavez-vous les mains, appliquez la crème anti-virale et laissez agir sans toucher (n’appliquez pas la pommade avec le tube). Evidemment, parfois on ne réagit pas assez vite : pas d’acyclovir sous la main, pas de pharmacie ouverte… Bref, une fois la poussée débutée, le virus s’est multiplié et on ne peut pas faire grand chose. Les anti-viraux sont disponibles sans ordonnance et remboursés à 65% si prescrits par le médecin.

Ne surtout pas toucher les vésicules

Remarque importante : il ne faut en aucun cas gratter ou toucher un bouton d’herpès (même si c’est très tentant de vérifier toutes les 5 minutes si les vésicules n’ont pas augmenté de volume !). C’est une mauvaise idée, vous risquez juste d’aggraver le problème. De même, il est totalement inutile de camoufler avec du fond de teint !

L’herpès, pour la vie

Tous les virus de la famille des virus de l’herpès ont une particularité : une fois installés chez un individu ils restent définitivement en place. On ne peut donc les détruire. Heureusement assez peu de personnes ont des récurrences fréquentes. Dans les cas les plus sévères, il est néanmoins possible de prendre un traitement préventif en permanence. Enfin, et c’est la bonne nouvelle : généralement, les crises sont moins fréquentes au fur et à mesure du temps qui passe.

Herpès génital : pas de rapports sexuels pendant les crises

L’herpès génital est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente dans les pays industrialisés. Ce sont les personnes entre 20 et 40 ans qui sont les plus touchées par cette IST. Le problème c’est que près de 20 % des personnes ignorent qu’elles sont infectées. L’infection a donc lieu sans que la personne contaminée ne le ressente et, le plus souvent, lors des rapports sexuels.

Des petites vésicules apparaissent alors au niveau des muqueuses et organes sexuels. Comme ce sont des symptômes fréquents d’autres IST (syphilis, chancre mou), des analyses seront souvent nécessaires pour définir s’il s’agit ou non d’herpès. Le risque d’infection est au maximum au moment de la poussée d’herpès et de l’apparition des vésicules. En effet, elles sont remplies de virus qui peuvent se propager rapidement lorsque la vésicule se rompt. Les rapports sexuels sont ainsi à éviter en période de crise pour éviter la contagion

Source: Journal des femmes

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