Une petite fille sauvée d’une sangsue de 6 centimètres installée dans sa gorge
Les médecins du service d’otolaryngologie de l’hôpital Ibn Rochd à Casablanca (Maroc) n’ont pas dû en croire leurs yeux. Une petite fille de 6 ans leur est présentée en raison de graves difficultés respiratoires et de rejets de sang par la bouche (hémoptysie). D’emblée, ils réalisent une nasofibroscopie, un examen qui permet, grâce à l’introduction d’une fibre optique fine dans une des narines, de bien visualiser la cavité buccale, le voile du palais et le larynx.
Ils découvrent alors qu’une masse noire et luisante est logée dans la gorge de l’enfant, au niveau de la glotte, et que celle-ci s’avère être…une sangsue! Ce cas rarissime est rapporté dans la revue scientifique Journal of Surgery Case Reports du mois de janvier.
Ni une, ni deux, les spécialistes décident d’opérer en urgence la fillette afin d’extraire l’hôte indésirable. Une fois l’enfant endormie par anesthésie générale, ils attrapent et extraient l’animal à l’aide de forceps, tout en gardant un contrôle visuel à l’aide d’un laryngoscope. Et quel animal! Les médecins constatent avec effroi que la sangsue mesure un peu plus que six centimètres. Dès la fin de l’opération, les symptômes disparaissent et l’enfant recouvre sa santé.
Comment cette sangsue a-t-elle pu se retrouver dans la gorge de la petite fille? Un détail attire l’attention des médecins: les parents de l’enfant ont signalé que les symptômes sont apparus environ deux mois après que celle-ci ait bu de l’eau d’un ruisseau. Or c’est précisément un milieu dans lequel on trouve des sangsues. Certainement toute petite au moment où elle a été avalée, la sangsue a dû grossir dans le corps de l’enfant.
Ces parasites, qui survivent en s’attachant sur des poissons, des amphibiens ou des mammifères, peuvent ingérer une quantité de sang jusqu’à 9 fois leur poids. Ils sécrètent une molécule qui empêche le sang de leur proie de coaguler, ce qui leur assure une source de nourriture abondante. Cela explique les saignements de la petite fille.
Jusqu’à maintenant, seuls 7 cas avaient été documentés dans la littérature scientifique. Les médecins marocains mettent en garde leurs collègues sur le risque de mauvais diagnostic, puisque les symptômes peuvent évoquer ceux d’une laryngite, de l’asthme ou de la tuberculose. Enfin, ils recommandent de ne boire que de l’eau filtrée.
Source: Lefigaro
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