Arthrose : le paracétamol est-il utile ?


Des études récentes remettent en question le paracétamol comme premier choix pour soulager la douleur liée à l’arthrose du genou (gonarthrose) et de la hanche (coxarthrose).


Ces deux études constatent qu’un traitement par paracétamol (3 à 4 g par jour) n’a pas entraîné de bénéfice cliniquement significatif par rapport au placebo (substance inactive) sur la douleur et le fonctionnement de l’articulation, quelle que soit la durée du traitement, indique le Centre belge d’information pharmacothérapeutique (CBIP). « Les auteurs de ces méta-analyses, ainsi que des éditoriaux s’y rapportant, remettent en question le paracétamol comme premier choix dans les douleurs liées à l’arthrose ». Ils suggèrent que la meilleure prise en charge consiste en un traitement par mobilisation, seul ou combiné à un Ains (anti-inflammatoire non stéroïdien) par voie locale ou à une prise intermittente et de courte durée d’un Ains par voie orale, en tenant compte du risque individuel de complications gastro-intestinales et cardiovasculaires.

Cependant, « le CBIP estime que ces deux méta-analyses ne permettent pas de modifier fondamentalement la place du paracétamol et des Ains dans les douleurs liées à l’arthrose. Un changement en faveur de l’usage d’Ains par voie orale semble très risqué vu le risque d’effets indésirables gastro-intestinaux, rénaux et cardiovasculaires graves, en particulier chez les patients (généralement âgés) atteints d’arthrose et présentant souvent un risque plus élevé d’effets indésirables ». Le CBIP ajoute : « Il est frappant que les études n’aient pas montré d’effet cliniquement significatif non seulement avec le paracétamol, mais aussi avec des Ains couramment utilisés, tels que l’ibuprofène, le naproxène et le célécoxib ».


Dans la pratique, « l’abandon du paracétamol comme premier choix fait également l’objet de controverses. Les résultats de ces études incitent à l’utilisation raisonnée du paracétamol et à (ré)évaluer régulièrement tout traitement. Concernant le profil d’innocuité du paracétamol, on ne dispose pas encore de preuves de qualité suffisante concernant un lien de causalité entre la prise de paracétamol à doses normales et des effets indésirables graves ».

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