Selon une étude : Ne rien faire n’est pas de tout repos

Rester chez soi dans le canapé, devant une bonne série, ne plus aller au bureau et éviter ainsi les embouteillages quotidiens, se faire livrer ses courses ou ses repas: le confinement n’a pas eu, à première vue, que des conséquences désagréables. Il a néanmoins permis de tirer un constat clair: non, l’être humain n’est pas aussi fainéant qu’on ne le pense et l’inactivité trop prolongée le plonge d’ailleurs dans le désarroi. Son bien-être mental résulte d’un juste équilibre entre l’activité et le repos, relate une étude relayée par la BBC et Slate

Conclusions étranges. La loi du moindre effort s’applique pourtant chaque jour et semble confirmer la thèse de la paresse instinctive de l’être humain. En effet, lorsqu’il est confronté à deux possibilités, il opte généralement pour le choix le plus simple… mais, en réalité, si la situation lui impose de ne rien faire pendant une durée prolongée, il se rend paradoxalement compte que c’est plus compliqué que prévu. Une incapacité à l’ennui prouvée par une étude de l’Université de Virginie . 

Pour les besoins de cette expérimentation, les participants étaient enfermés 15 minutes dans une pièce vide, sans pouvoir dormir, avec pour seule distraction un appareil électrique et la possibilité de s’infliger une décharge de faible intensité. Constat? L’ennui des individus était tel que 71% des hommes et 25% des femmes ont eu recours au moins une fois à l’appareil pour briser cette insoutenable inactivité. L’ennui leur était à ce point insupportable qu’ils ont préféré se “torturer” que de ne rien faire. 

Les conclusions de cette expérience s’expliquent notamment par la théorie du “paradoxe de l’effort”. Cette habitude chez l’Homme de privilégier parfois la voie opposée: l’effort facultatif. Courir un marathon, traverser la Manche à la nage, s’exposer aux températures glaciales de l’Antarctique pour rejoindre le pôle Sud ou tout simplement se creuser les méninges pendant des heures devant une grille de mots croisés plutôt que de “googler” l’énoncé, pour le pur plaisir de l’effort accompli.

Cet apprentissage de la valeur du travail intervient très tôt dans l’existence, dès l’enfance: si l’effort conduit à la récompense, alors l’effort devient, en soi, générateur de plaisir. S’occuper permet d’oublier le temps qui passe, de fuir l’ennui et d’échapper ainsi à l’irritabilité et l’anxiété qui en découlent. Bref, étrangement, ne rien faire n’est pas de tout repos… 

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