L’activité physique quotidien permet de réduire le risque de cinq maladies
L’analyse, parue dans le Bristish Medical Journal (BMJ), est basée sur 174 études portant sur l’activité physique totale et au moins l’une de ces cinq pathologies. Les chercheurs utilisent une mesure : l’équivalent métabolique de l’effort (MET en anglais). Le métabolisme est la conversion en énergie de ce que l’on boit et mange.
Un MET d’une heure correspond à l?énergie dépensée au repos qui est nécessaire au fonctionnement du corps, par exemple, en restant assis dans un fauteuil à regarder la télévision pendant 60 minutes. La plupart des gains de santé, avec de fortes réductions de risque de maladie requièrent au moins une activité soutenue (3.000 à 4.000 MET minutes par semaine), selon les chercheurs.
Il s’agit de niveaux d’activité physique largement plus élevés qu’un des minimums recommandés par l’Organisation mondiale de la santé, qui est de dépenser par semaine, au moins 6 fois l’énergie d’une personne qui reste assise pendant 100 minutes. Une personne peut atteindre cette activité (3000 MET minutes par semaine) en intégrant différents types d’activité physique dans sa routine quotidienne – par exemple, monter les escaliers pendant 10 minutes, passer l’aspirateur pendant 15 minutes, le jardinage pendant 20 minutes, courir pendant 20 minutes, et marcher ou faire du vélo durant 25 minutes.
Par rapport à une existence passée sur le canapé, un niveau d’effort physique encore plus élevé (8.000 MET minutes) le risque de diabète et de cancer du sein est réduit de plus de 20%. Pour le cancer du côlon, les maladies cardiaques et accidents vasculaires cérébraux, ce risque diminue de plus d’un quart. Flâner tranquillement brûle deux fois plus d’énergie que de rester assis, laver les vitres ou passer l’aspirateur 3 fois plus et un jogging vigoureux 8 fois.
« L’étude du BMJ reste une approximation quantitative, même si la démarche est originale » et les données utilisées sont « très disparates », relève auprès de l’AFP le professeur Philippe Autier (International Prevention Research Institute, Lyon, France) qui souligne dans le BMJ les limites de l’étude. En particulier, elle ne permet pas de dire si des réductions de risque seraient différentes avec une activité physique intense de courte durée ou une activité plus légère mais plus longue. Le message à retenir c’est qu’en augmentant les efforts physiques, les gains de santé peuvent croitre rapidement, résume le Pr Autier.
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