Les secrets de l’homme multi-orgasmique
La perspective d’avoir plusieurs orgasmes lors des ébats vous fait rêver ? Certains hommes le vivent. Découvrez les secrets d’une sexualité multi-orgasmique pour faire monter la température sous la couette.
« Le multi-orgasme masculin est différent de celui de la femme, et il en existe plusieurs formes, avec éjaculation et sans, qu’on appelle encore orgasme sec » précise le Dr Sylvain Mimoun1, gynécologue et andrologue. Le principe en est simple, il s’agit d’orgasmes répétés avec une phase réfractaire courte voire inexistante. Pour la femme, qui ne connaît pas cette limite physiologique, l’accès en est aujourd’hui admis, mais pour l’homme, la capacité multi-orgasmique soulève encore de nombreuses interrogations.
Multi-orgasmes : période réfractaire et éjaculation
« Au cœur du phénomène multi-orgasmique résident deux mots-clés, à savoir l’éjaculation et la période réfractaire » pose d’emblée le Dr Sylvain Mimoun. Pour les hommes, dans la majorité des cas, à l’acmé de l’orgasme se produit une éjaculation. Notamment provoquée par la contraction de la prostate et des vésicules séminales, elle comporte plusieurs saccades, espacées classiquement de 0,8 secondes. Elle est suivie d’une période dite « réfractaire ». « C’est une période d’inexcitabilité, qui survient après l’éjaculation, et qui varie selon différents facteurs, l’âge, l’état de santé, et aussi de la partenaire » la décrit le Dr Mimoun. Elle est due à la production d’hormones telles que les endorphines et la prolactine, pour favoriser l’attachement amoureux, plus que l’excitation.
Cette période est commune à chaque homme, sa durée varie de 5 mn à plusieurs heures. Dans le cas des hommes multi-orgasmiques, ce temps est écourté et parfois même inexistant. « Il s’agit alors d’un autre aspect spécifique de la dimension multi orgasmique : l’orgasme « à sec » ou encore injaculation, soit un orgasme sans émission de sperme » précise notre expert. Ordinairement l’éjaculation est associée à une décharge qui s’accompagne d’un état de vide, et de cette période réfractaire. Dans ce cas, elle disparaît laissant place à de nouvelles opportunités de jouissance, à répétition.
Multi-orgasmes : faculté ou entraînement
Dans les années 1980, les sexologues William Hartmann et Marilyn Fithian ont montré qu’environ 12 % de ceux qu’ils avaient étudiés avaient cette faculté multi-orgasmique2. Pour le Dr Mimoun : « En réalité, peu d’hommes ont développé cette aptitude, ils sont peut-être 6 % ». Aucune étude récente ne vient éclairer ce profil singulier.
Cette faculté, sans doute en sommeil chez nombre d’entre eux, peut se révéler au détour d’une relation, comme certains en ont fait l’expérience. « Avec elle, j’ai la sensation d’avoir joui plusieurs fois de suite, ça ne m’était jamais arrivé » confie Marc, étonné lui-même. Explications du Dr Mimoun : « A l’instar des femmes fontaines, la fonction multi-orgasmique de l’homme peut survenir « par hasard ». La découverte se fait avec une partenaire spécifique, sans que l’effet ait été recherché. S’ouvre alors un champ d’exploration jusqu’ici inédit« .
En 1989, une étude sur 21 hommes multi-orgasmiques3 révèle que cette faculté est favorisée par des conditions favorables : une partenaire connue, sensuelle et en qui ils ont confiance, une atmosphère détendue… Certains rapportaient toujours avoir eu cette faculté quand d’autres ne l’ont expérimenté que tardivement. Enfin, certains ont travailler pour acquérir cette capacité…
Car s’entraîner à devenir multi-orgasmique est possible ! « Le corps humain est ré-éducable et réactif à ce qu’on lui apprend » assure notre spécialiste. Il est donc possible de modifier des habitudes sexuelles et de raccourcir le temps de période réfractaire, ou encore d’installer un réflexe de non-éjaculation. « Les pratiques taoïstes et tantriques apprennent à maintenir une excitation sexuelle, et donc à abaisser le temps réfractaire par des respirations, des mouvements du bassin et la circulation de l’énergie sexuelle » rappelle le Dr Sylvain Mimoun. Quant au contrôle de l’éjaculation, la contraction des muscles pubo-coccygiens, au niveau du périnée agit sur l’émission de sperme.
Bénéfices et limites
Au registre des bénéfices à la fonction multi-orgasmique, on peut noter en premier lieu une augmentation de la qualité de la jouissance. Là où d’habitude domine l’intensité, allant de pair également avec l’aspect furtif, s’ouvre un nouveau champ de perception. « Les sensations de plaisir sont plus fortes, sans doute parce que le rapport dure plus longtemps » témoigne Alexandre. Pour le Dr Mimoun, c’est le rapport à la partenaire qui est modifié : « Cette fonction attise le désir, l’excitation et développe l’écoute du plaisir de l’autre« . Pour les tantrikas, ce type d’orgasme peut entraîner une sensation de fusion avec le partenaire, comme dans une méditation, procurant ainsi un profond effet de bien-être et d’unité.
Toutefois, le Dr Mimoun est formel, la recherche systématique de ce type d’orgasme comporte des risques : « A l’exploration de nouvelles sensations peuvent alors se substituer la tentation de performance et de contrôle, pouvant entraîner des troubles, tant relationnels que sexuels, à commencer par la fonction de l’éjaculation« . Au même titre que d’autres approches, la recherche multi orgasmique offre une voie de jouissance singulière, à condition de ne pas en abuser…
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