Maintenir ou augmenter la fréquence des rapports sexuels après un infarctus n’est pas risqué, contrairement aux idées reçues
Parmi les sujets étudiés, les chercheurs ont remarqué que ceux qui revenaient à leur fréquence de rapports sexuels d’avant infarctus rapidement après leur hospitalisation étaient ceux qui avaient les plus grandes chances de survie à long terme.
L’étude, publiée dans le European Journal of Preventive Cardiology, a établi que maintenir ou augmenter la fréquence de son activité sexuelle dès les six premiers mois suivant une première crise cardiaque était lié à un risque 35% plus faible de décès, en comparaison avec les personnes ayant choisi l’abstinence ou de réduire les rapports après leur infarctus.
Mais ce n’est pas tout: les scientifiques ont aussi pu établir un lien entre la sexualité et une réduction de la mortalité non-cardiovasculaire, comme le cancer. Le Pr Yariv Gerber de l’université de Tel Aviv analyse le résultat de l’étude, qui a le mérite de s’être étalée sur 22 ans: “La sexualité et l’activité sexuelle en particulier contribuent au bien-être. Reprendre les rapports rapidement après un infarctus aiderait à se percevoir soi-même comme quelqu’un en bonne santé, dont l’organisme fonctionne bien et débordant d’énergie. Cela peut en réalité conduire à mener une vie plus saine, de sa globalité”.
Ce n’est évidemment pas la première fois que des études se penchent sur la corrélation entre vie sexuelle et santé. Il a déjà été prouvé moult fois que le sexe est une forme d’activité physique qui augmente la fréquence cardiaque et la tension artérielle.
C’est pour cela aussi que la reprise des rapports sexuels engendre des craintes, après le traumatisem d’un trouble cardiaque aigu. Nous avons tous en tête l’image rocambolesque d’un infarctus lié à des rapports trop intenses. En effet, l’activité physique trop violente peut conduire à une défaillance cardiaque. Mais une activité physique sous forme d’un entraînement régulier peut, elle, prévenir les risques cardiaques à long terme voire solutionner des problèmes latents du muscle cardiaque. Le sexe entre dans cette catégorie.
L’étude israélienne a inclus 495 patients actifs sexuellement âgés de plus de 65 ans admis à l’hôpital pour un premier infarctus en 1992 et 1993. Parmi les autres sujets étudiés, la moyenne d’âge des patients était de 53 ans et sur l’étude, 90% des patients étaient de sexe masculin. Ces personnes ont été suivies jusqu’à aujourd’hui et ont fait part de leur activité sexuelle réelle.
Ils ont ensuite été séparés en deux groupes: ceux qui ont choisi de restreindre voire arrêter les rapports après leur crise cardiaque (47% des sujets) et ceux qui ont décidé de maintenir le rythme de leur activité sexuelle voire de l’augmenter après leur infarctus (53% des patients).
Parmi les sujets qui ont participé à l’étude, 211 sont décédés. Mais les scientifiques ont relevé une constante: ceux qui avaient maintenu ou amplifié leurs rapports sexuels dès le début de leur convalescence (dans les six premiers mois après l’épisode cardiovasculaire) présentaient un risque de décès amoindri de 35%.
Pour le Pr Gerber, il ne s’agit pas que de performance physique: “Une meilleure condition physique, associée à une relation de couple plus solide et une capacité mentale à se relever après le choc initial de l’infarctus, et ce dans les premiers mois suivant cet événement, font partie des explications possibles à des chances de survie accrues observées chez le groupe aux rapports sexuels renforcés”.
Il ajoute que les patients qui se considéraient en mauvaise santé étaient naturellement moins enclins à reprendre leur activité sexuelle initiale ou à l’améliorer. Mais évidemment, bien d’autres facteurs déterminants sont en jeu dans ces statistiques: le statut socio-économique, la dépression et l’obésité étant directement liés à la survie des patients.
Le Professeur rappelle que chaque étude a ses limites et que celle que son université a menée est elle aussi biaisée par essence: elle n’inclut que très peu de femmes et les participants étaient relativement jeunes. Toujours est-il que même nuancés, les chiffres sont sans appel: une diminution de 35% de la mortalité reste un point positif en faveur d’une activité sexuelle épanouie et régulière.
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