Mastodynie: Les douleurs aux seins

De nombreuses femmes se plaignent de ressentir régulièrement des douleurs mammaires. Ces épisodes peuvent être de courte ou de longue durée. Quelles en sont les causes et existe-t-il des moyens de soulager ces symptômes ?


Les plaintes liées à la mastodynie vont d’une simple tension à la poitrine jusqu’à un mal sourd ou à une sensation douloureuse particulièrement dérangeante et persistante. Cela concerne un sein (le plus souvent), les deux, ou une partie de la glande mammaire. La douleur peut irradier jusqu’aux aisselles, l’épaule et le haut du bras.

Close-up Photo Of Businesswoman Suffering From Pain


Certaines femmes en souffrent depuis la puberté alors que chez d’autres, les douleurs apparaissent beaucoup plus tard, parfois après la ménopause.

Outre l’inconfort qu’ils occasionnent, ces symptômes suscitent l’inquiétude, puisqu’ils peuvent faire redouter un cancer. Cependant, la douleur n’est que rarement le signal d’alarme d’un cancer mammaire. Bien évidemment, l’avis d’un médecin est nécessaire pour écarter le diagnostic de tumeur.

Quelles sont les causes les plus fréquentes de mastodynie ?

Les menstruations

Les douleurs sont étroitement liées aux variations des taux hormonaux. Elles peuvent ainsi apparaître quelques jours et jusqu’à deux semaines avant les règles et disparaître avec l’arrivée des menstruations.

Les seins sont douloureux, tendus et sensibles au toucher. La douleur peut être quasiment permanente et localisée latéralement ou au creux de l’aisselle, avec irradiation vers le haut du bras. Même si les douleurs sont bilatérales, la majorité des femmes se plaignent d’une douleur plus prononcée d’un côté. Il n’est pas rare de sentir des petites boules (nodules) dans la poitrine. Pas d’inquiétude : ils disparaissent lors de l’arrivée des règles.

Ces douleurs concernent surtout les femmes âgées de 20 à 40 ans et touchent environ 40% des femmes en âge de procréer, mais on ignore pourquoi les unes en souffrent et pas les autres.

Les douleurs mammaires diminuent lorsqu’on rallonge le cycle menstruel et donc qu’on retarde l’apparition des règles. C’est aussi le cas lors de la grossesse, en période d’allaitement, à la ménopause et sous pilule contraceptive en continu ou pendant deux ou plusieurs cycles successifs. Le stress ou un choc psychologique peuvent intensifier les douleurs.

Le fait que certaines femmes continuent à ressentir ces douleurs après la ménopause s’explique par la production d’hormones féminines par les glandes surrénales, alors que celles sous thérapie de substitution peuvent en souffrir.

Quelles solutions ?

• Le traitement de référence est l’huile d’onagre, disponible en capsules (6 x 40 mg/jour ou 3 x 80 mg/jour).

• Il est rare que la patiente se voie directement prescrire une hormonothérapie. Une observation sur trois mois est d’abord préconisée, puisque les douleurs peuvent fluctuer d’un cycle menstruel à l’autre. La prise d’une pilule contraceptive (faiblement dosée) peut aider certaines femmes, mais elle aura l’effet contraire chez d’autres…

• La prise de paracétamol peut soulager.

• Si ces douleurs sont particulièrement fortes et invalidantes, le médecin peut envisager de prescrire du tamoxifène. Le danazol (un stéroïde de synthèse, dérivé de l’éthistérone) peut intervenir : il freine l’activité des oestrogènes et de la progestérone, des hormones qui influencent les glandes mammaires (ce médicament n’est pas disponible dans tous les pays).

• Le port d’un soutien-gorge parfaitement adapté à la poitrine et sans armatures s’avère souvent très efficace.

• Une alimentation pauvre en graisses et en sucres peut diminuer l’intensité et la fréquence des plaintes.

Les seins eux-mêmes


Les douleurs peuvent être dues à une anomalie du tissu mammaire. La femme souffre en continu ou de manière espacée.

La douleur, essentiellement unilatérale, est bien localisable. Elle peut être très intense avec une gradation au cours d’une même journée et s’atténuer lorsque la femme trouve un point de pression ou de massage à un endroit précis du sein.

Les causes

• les séquelles d’une blessure ancienne, d’une cicatrice, d’un coup
• après une ponction ou une intervention chirurgicale
• après des mouvements inhabituels ou intenses (sport, soulèvement d’une charge…)
• la présence d’un kyste ou d’un nodule, d’un épaississement ou d’une protubérance tissulaire ou musculaire (il peut s’agir d’une origine maligne ou bénigne : à vérifier, donc)
• une inflammation de la glande mammaire, surtout chez les femmes qui allaitent (mastite)

Quelles solutions ?

• Première démarche : consulter un médecin généraliste ou un gynécologue.

• Chez les femmes âgées de moins de 30 ans, l’origine des douleurs peut être mise en évidence par une simple échographie. Pour les autres, une mammographie de dépistage sera préconisée.

• Si leur cause est bénigne (pas de malignité), il n’existe malheureusement pas de traitement efficace pour soulager ces douleurs.

• Pour des douleurs particulièrement invalidantes, le médecin peut prescrire du tamoxifène, administré pendant une période de six mois maximum.

• Le port d’un soutien-gorge parfaitement adapté peut aider.

Les autres causes

Même si les douleurs sont ressenties à hauteur des seins, ceux-ci peuvent ne pas être directement concernés.

• La douleur peut provenir de la cage thoracique, avec une localisation intercostale ou musculaire.

• Une thrombophlébite peut également déclencher les douleurs (en particulier sur le flanc), et c’est aussi le cas lors de la maladie de Mondor (phlébite superficielle de la veine du sein).

Le médecin procédera aux examens d’usage pour établir le diagnostic (échographie, radiographie thoracique, mammographie, prise de sang…).

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