Ce problème de logique simple montre à quel point nous sommes illogiques!

Dans les années 1960, le psychologue cognitiviste Peter Wason, qui travaille sur le raisonnement, propose un problème de logique dont le but est de montrer tout le paradoxe de l’esprit humain. Il propose alors la «tâche de sélection de Watson», sur laquelle le site Nautilus a enquêté, un problème de logique en apparence très simple.


Mais moins de 10% des personnes ayant tenté de le résoudre ont trouvé la bonne réponse. Voici l’énoncé:

«Quatre cartes comportant un chiffre sur une face et une couleur sur l’autre sont disposées à plat sur une table. Une seule face de chaque carte est visible. Les faces visibles sont les suivantes: 5, 8, bleu, vert. Quelle(s) carte(s) devez-vous retourner pour déterminer la véracité de la règle suivante: si une carte a un chiffre pair sur une face, alors elle est bleue sur l’autre face. Il ne faut pas retourner de carte inutilement, ni oublier d’en retourner une.»

Voici le raisonnement qu’il faut avoir pour vérifier cette règle:

Il faut prendre la proposition à l’envers. Pour que la règle soit fausse, il faudrait tirer une carte avec un nombre pair et une autre face qui n’est pas bleue.

Si une carte n’a pas un chiffre pair sur une face, cela ne veut pas dire pour autant que l’autre face ne peut pas être bleue. La règle énoncée telle quelle ne l’interdit pas. Ce qui veut dire que retourner la carte 5 n’aidera pas à vérifier la règle énoncée plus haut, que sa couleur soit verte, bleue ou même rouge. En revanche, il faut retourner la carte 8. C’est un nombre pair, et si l’autre face n’est pas bleue, alors la règle est invalidée. En ce qui concerne la carte bleue, il n’y a pas besoin de la retourner car même s’il y a un nombre impair de l’autre côté, la règle n’est pas remise en question. Il faut retourner la carte verte car l’on doit vérifier que le nombre sur l’autre face n’est pas pair.

Il y a donc deux cartes à retourner, la 8 et la verte.

Ce problème a permis de mettre en avant deux biais du cerveau humain. Un biais de vérification, car l’homme cherche naturellement à vérifier une règle plus qu’à la réfuter, et un biais d’appariement, qui pousse l’homme à se concentrer sur les éléments donnés dans le problème.

Mais quand les personnes étudiées ont déclaré que ce problème était trop abstrait, d’autres chercheurs ont décidé de reposer le problème, en utilisant cette fois-ci des buveurs de bières:

«Quatre personnes sont en train de boire dans un bar et vous disposez des informations suivantes: la première boit une boisson alcoolisée, la seconde a moins de 18 ans, la troisième a plus de 18 ans et la dernière boit une boisson sans alcool. Quelle(s) personne(s) devez-vous interroger sur leur âge ou sur le contenu de leur verre pour vous assurer que tous respectent bien la règle suivante: si une personne boit de l’alcool, elle doit avoir plus de 18 ans.»


Une fois le problème présenté de cette façon, 75% des personnes interrogées ont répondu correctement. Les chercheurs ont ainsi estimé que la façon de présenter un problème, et les mots que l’on emploie, pouvaient provoquer une raisonnement cognitif différent.

Source: Slate

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