Ce n’est pas le froid qui enrhume: la preuve …

«Je crois que j’ai attrapé froid.» Bien souvent, l’hiver rime avec nez qui coule et mal à la gorge.

Mais contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas le froid le responsable direct. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas s’en prémunir…

1. Qu’est-ce qu’un refroidissement?

Le refroidissement est un terme commode pour décrire un état fréquent en hiver où le nez coule (rhume), où l’on peut aussi avoir mal à la gorge et, potentiellement, une extinction de voix. Les médecins n’utilisent pas cette appellation, mais lui préfèrent celle de rhinite pour une inflammation du nez ou de rhinopharyngite pour une inflammation du nez et du haut de la gorge.
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Le refroidissement est généralement sans gravité. Si toutefois on «se sent tellement mal» (fatigue, abattement, fièvre, toux, douleurs notamment) que l’on doit garder le lit, il faut consulter son médecin, prévient Anne Iten, médecin au service de Prévention et contrôle de l’infection aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

De même, les patients les plus fragiles (s’ils sont âgés, s’ils souffrent d’une maladie chronique, si leur immunité est diminuée ou s’il s’agit d’une femme enceinte) doivent contacter leur médecin. Ce dernier pourra faire un frottis du nez et de la gorge pour déterminer de quel virus précis il s’agit.

2. Mais ce n’est pas une grippe? 

Non, la grippe est une maladie bien particulière. Elle provoque généralement une forte fièvre, des douleurs dans les muscles et les articulations, des maux de tête et de gorge.«Avoir une vraie grippe, c’est quelque chose dont l’on se souvient», remarque Anne Iten.

Ce n’est pas non plus une sinusite, on aurait alors mal au-dessus des yeux, voire mal aux dents. Pas plus qu’une angine où l’on aura très mal à la gorge, de la peine à déglutir.

Dans tous ces cas, il faut consulter son médecin.

3. Se couvrir aide-t-il à s’en prémunir?

Non. Contrairement à ce que l’on pense habituellement, le froid ne cause pas directement le refroidissement. Les coupables sont des virus, le rhinovirus par exemple, explique Anne Iten.

Durant les périodes où le temps est sec et froid (à la fin de l’automne et en hiver), la survie des virus responsables des refroidissements est prolongée à l’extérieur du corps. Comme les gens ont, à ces périodes, tendance à se regrouper dans des espaces clos, ces virus se transmettent plus facilement entre les individus.

Ils le font par les gouttelettes générées lors de la parole, lors de la toux ou de l’éternuement et aussi par contact avec de la salive ou des sécrétions nasales contaminées. Sans compter que l’air froid rend la muqueuse nasale plus sensible aux virus.

4. Peut-on quand même s’en protéger?

Oui. L’hygiène est un bon rempart. Se laver régulièrement les mains entrave la transmission des virus. Si vous êtes amené à rencontrer une personne souffrant d’un refroidissement, faites en sorte de garder une distance d’un mètre entre elle et vous. Dans la mesure du possible, évitez les embrassades.

De son côté, la personne enrhumée devrait idéalement préférer les mouchoirs en papier et adopter le rituel suivant: se moucher, jeter le mouchoir usagé dans une poubelle et se laver les mains ensuite.

5. Comment traiter un refroidissment?

De manière générale, il est important de bien s’hydrater, en buvant du thé par exemple (que l’on peut additionner de miel pour soulager la gorge). On peut aussi essayer de faire tomber la fièvre à l’aide de médicaments (du paracétamol habituellement). Il est toutefois rare qu’un simple refroidissement provoque de la fièvre.

Les symptômes du «rhume», c’est-à-dire le nez qui coule et le nez bouché peuvent être améliorés par des rinçages du nez avec une solution isotonique ou de l’eau salée, détaille Elsa Piotet, cheffe de clinique en ORL au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).

On peut également utiliser des gouttes dites vasoconstrictrices. Celles-ci diminuent la congestion nasale en réduisant le diamètre des vaisseaux sanguins, et soulagent donc la sensation de nez bouché. Attention toutefois, on ne peut les utiliser que cinq à sept jours de suite, faute de quoi on peut développer une accoutumance et une obstruction nasale chronique. Votre pharmacien devrait vous rendre attentif à ce fait quand il vous remet ces gouttes.


Pour soulager la douleur en général (maux de tête, mal de gorge), on prendra du paracétamol ou éventuellement des anti-inflammatoires (ibuprofène par exemple). Pour soulager le mal de gorge, on recommande des gargarismes au bicarbonate de soude ou l’usage de sprays anesthésiants.

Il existe enfin des médicaments qui ciblent tous les symptômes du refroidissement (fièvre, douleur, congestion, fatigue) en associant plusieurs substances. Ils ne sont pas à proscrire mais il faut être attentif à un éventuel surdosage si l’on prend aussi l’une de ces substances séparément, le paracétamol par exemple.

Votre pharmacien sur ce point saura vous renseigner. Enfin, rappelons la précaution exposée plus haut: si vous souffrez d’une maladie chronique ou si vous êtes une femme enceinte, prenez contact avec votre médecin pour lui demander conseil.

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