Femmes et hommes ne perçoivent pas l’infidélité de la même façon
Les femmes sont plus larges que les hommes dans leur définition de l’adultère.
L’infidélité est non seulement l’une des premières causes de séparation, mais elle peut être (du côté trompé) à l’origine de troubles psychiques très profonds susceptibles d’aller jusqu’à la dépression. Reste que, dans certains cas, ces problèmes relèvent davantage d’une divergence de perception entre les membres du couple plutôt que d’un acte ou d’un comportement que l’«adultère» peut caractériser sans ambiguïté.
Une étude, publiée le 14 juin sur le site de la revue Sexual and Relationship Therapy, cherche à mieux comprendre ces écarts d’interprétation et, du moins pour les couples hétérosexuels, pourrait offrir de nouvelles armes à l’arsenal thérapeutique conjugal. Elle observe non seulement que les hommes et les femmes, en tendance, ne sont pas sensibles au même type d’infidélité, mais qu’il est possible de prédire les conséquences sur l’individu d’un adultère perçu en fonction de quelques traits de sa personnalité.
«Peur de l’intimité»
En gros, plus une personne sera portée sur la «communion» (ou fusion) amoureuse, plus elle sera susceptible d’identifier comme «infidélité» de nombreux actes de nature sexuelle et affective que sa moitié d’orange aura pu effectuer avec une autre –l’accord en genre est ici de mise, vu que cette tendance à la généralisation de l’infidélité est très majoritairement féminine. À l’inverse, les hommes sont davantage mus par la «peur de l’intimité» et une certaine autonomie conjugale, et les comportements qui satisfont à leurs yeux à la définition de la tromperie sont plus restreints.
Grâce à une cohorte de 354 étudiants américains en psychologie (77% de femmes, 23% d’hommes), âgés de 18 à 50 ans (moyenne d’âge 21,25 ans), d’origine ethnique diverse (49% de blancs, 33% de latinos, 11% de noirs, 5% d’asiatiques) et de statut marital hétérogène (30% de célibataires, 21% de relations libres, 49% formant un couple avec engagement),Crystal D. Oberle, Andrea A. Dooley et Alexander J. Nagurney, chercheurs en psychologie des universités du Texas et d’Hawaï, confirment et affinent des décennies d’études sur lesdifférences sexuées et genrées en matière d’infidélité et de jalousie.
Des études statuant que les femmes sont, en moyenne, plus sensibles à l’infidélité de typesentimental et les hommes à la tromperie de type sexuel. Parallèlement, les infidélités«sexuelles» sont plus à même de déclencher de la colère, quand les infidélités«sentimentales» génèrent plutôt un profond sentiment d’affliction.
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