Les plantes brûlent-elles lorsqu’on les arrose en plein soleil?

C’est une croyance fort répandue dans les milieux agricoles. Jamais il ne faut arroser une plante en plein soleil, au risque que celui-ci la brûle… Mais il s’agit là d’une légende urbaine (ou plutôt rurale) tout à fait infondée!


Cette légende veut que les gouttelettes d’eau, par leur forme convexe (arrondie et convergeant les ondes), concentrent les rayons du soleil sur de petites portions des feuilles. Comme l’effet d’une loupe, le phénomène mettrait à mal les feuilles de plantes arrosées alors que soleil et chaleur concourent à brûler les pauvres végétaux.
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Jusqu’en 2010, peu de scientifiques s’étaient intéressés à ce savoir courant des jardiniers. Une équipe mixte  composée de météorologues, de physiciens et de biologistes a néanmoins récemment passé cette légende au crible des lois de l’optique. Et il s’avère que physiquement, le soleil ne peut brûler la plante arrosée, les gouttelettes étant trop petites et pas assez arrondies ou éloignées de la feuille, pour converger suffisamment de rayonnement. Du reste, avant qu’un dommage significatif puisse être observé, les gouttelettes sont depuis longtemps évaporées.

Une brûlure, selon les auteurs de cette étude, pourrait être occasionnée chez certaines variétés de plantes à poil, sur lesquelles les gouttelettes restent à distance de la surface de la feuille, focalisant ainsi plus efficacement le rayonnement. Néanmoins, à cause de ces mêmes poils susceptibles de maintenir les gouttelettes à distance, l’eau a tendance à glisser systématiquement des feuilles. Entre l’évaporation et l’évacuation, l’eau ne peut que rarement infliger un dommage local sur une petite portion de feuille.

Bien évidement, arroser les plantes en plein soleil, leurs feuilles tout au moins, est tout de même déconseillé, mais seulement pour des raisons pratiques : l’eau s’évapore rapidement et l’arrosage est donc inefficace. Par contre, assoir un tapis d’herbe coupée au pied de la plante, et l’arroser, permet de limiter l’évaporation (en même temps que la consommation d’eau!) tout en maintenant une humidité efficace.


Les chercheurs ont utilisé un modèle informatique pour tester les effets de la convergence de rayonnement de gouttelettes sur les feuilles de plantes selon l’heure (et donc la position du soleil) de la journée. Ils ont également vérifié expérimentalement les données en soumettant certaines plantes à grosses feuilles, comme des érables, à un arrosage sous un soleil de plomb. Il s’avère que les gouttelettes d’eau saine ne peuvent entrainer de dommage significatif. Contrairement à ce que l’on pourrait supposer, s’il devait y avoir brûlure, ce serait davantage lorsque le soleil est aux extrémités du ciel (un peu après l’aube/un peu avant le crépuscule, précisément avec un angle de 23°) plutôt qu’au zénith ou en pleine journée.
D’éventuelles traces de brûlures peuvent par contre être observées lorsque l’eau est impropre (acidité trop élevée, présence de fertilisants…), laissant des marques semblables à celles de brûlures du soleil. Remplaçant les gouttelettes par des lentilles de verres ayant un effet plus fort et sur plus longtemps, les chercheurs ont effectivement observé des brûlures. Cela dit, s’il tombait des billes de verre du ciel, le rayonnement ne serait pas le principal souci des plantes et des jardiniers qui les arrosent…

Source: http://www.le-saviez-vous.fr/

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