Victime d’une série de vols de sable, une plage de Sardaigne lance ses « gardiens du sable »

La ville italienne de Cabras, en Sardaigne, connue pour son immense plage immaculée, a lancé samedi un système de « gardiens du sable » chargés de signaler les tentatives de collecte illégale et toute dégradation.

Ces « gardiens du sable », des civils qui porteront un t-shirt permettant de les reconnaître, sont rattachés à la Direction de la zone marine protégée de la Péninsule du Sinis et viendront en renfort des surveillants de baignade et de la police de Cabras.

© REUTERS

Ces opérateurs seront chargés de surveiller, informer les touristes et signaler d’éventuels vols de sable. Ils feront aussi respecter l’interdiction de fumer et de laisser des déchets sur les plages. Ils devront en outre récupérer le sable accumulé sur les passerelles d’accès aux plages, vider les cendriers et nettoyer les zones réservées aux fumeurs.

« Il n’est pas toujours facile pour les usagers de signaler (à la police) ou d’indiquer la position exacte d’une personne en train de voler du sable ou de fumer sous un parasol », en zone interdite, a expliqué à l’agence Agi, le maire de Cabras (ouest de la Sardaigne), Andrea Abis.

C’est pour cela que les autorités ont décidé de créer ce groupe de « personnes qui opèrent directement sur la plage et pourront être plus efficaces ».

Ces derniers jours, 200 kg de précieux sable de quartz blanc ont été saisis à l’aéroport d’Elmas par les services de sécurité qui l’ont indiqué sur leur page Facebook « Sardegna rubata e depredata » (Sardaigne volée et dégradée).

À la suite de la création de cette page, des internautes avaient été jusqu’à proposer un numerus clausus pour l’accès à la fameuse plage Is Aruta de Cabras, ce à quoi le maire de la localité s’est opposé, évoquant un risque de « militarisation » du littoral.

Un couple de Français avait été interpellé en Sardaigne, le 20 août avec 40 kg de sable dans sa voiture, alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer sur un ferry entre Porto Torres et Toulon. Le sable prélevé sur la plage de Chia, dans le sud de la grande île centrale d’Italie, avait été placé dans 14 bouteilles de plastique.

Ils avaient indiqué à la police qu’ils ignoraient que c’était interdit, alors que la collecte de sable, de coquillages ou de galets, est passible d’un à six ans de prison en Italie.

En France, les amendes peuvent grimper jusqu’à 1.500 euros pour le prélèvement de sable ou coquillages.

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