Un patient victime d’un grave oubli d’un chirurgien lors d’une opération des intestins!

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© rv.

Glenn Godecharle, un Anversois de 55 ans, est ressorti de son procès avec la promesse de toucher 5.765 euros. Une maigre compensation, juge-t-il, au regard des atroces souffrances dont il a été victime après une grave erreur médicale au cours d’une opération subie à la clinique Saint-Augustin de Wilrijk (Anvers).

La radiographie laisse sans voix: dans le ventre du patient, deux pinces chirurgicales de 16 centimètres avaient été oubliées. L’intervention avait eu lieu en urgence en 2006 suite à une obstruction de l’intestin grêle. Quelques mois plus tard, le gestionnaire portuaire « rétabli » subissait toujours des douleurs intolérables. « Parfois, je pouvais hurler de mal durant des heures », avait-il confié au quotidien à l’époque des faits. « Comme si on me poignardait le ventre avec des milliers de couteaux en même temps et ce plusieurs fois par semaine ». Le quadragénaire ne parvenait plus à dormir et allait très péniblement travailler: il ne pouvait plus mener une existence normale.

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© De Scheirder.

Puis, éreinté par la douleur, Glenn Godecharle était retourné consulter le même chirurgien, lequel estimait qu’il n’y avait rien d’inquiétant et que passer des radios ne servirait à rien. Un examen « superflu » que le médecin s’était finalement résolu à faire passer à son patient à sa demande insistante lors d’une ultime visite. Là, stupéfaction: deux « clamps » chirurgicaux étaient restés en place. Au cours d’une nouvelle opération en urgence, ceux-ci ont été ôtés, avec les excuses immédiates de l’hôpital et aveux embarrassés du chirurgien.

Hier, le tribunal a finalement statué sur les dommages et intérêts adéquats à verser à la victime: 5.765 euros répartis entre l’hôpital et le médecin responsable. Le collège d’experts médicaux a estimé que les douleurs dont le plaignant avait fait état ne pouvaient être nécessairement imputées au matériel oublié dans son ventre, mais pouvaient simplement être des « effets secondaires » de l’opération qu’il avait dû subir et qui elle n’était pas dûe au chirurgien impliqué. De plus, les pinces n’avaient pas endommagé ses organes et n’avaient causé aucune séquelle. Aucune raison de s’acharner sur l’hôpital et le chirurgien, en somme.


Grosse déception pour le quinquagénaire, qui se dit épuisé par ses neuf ans de combat pour que l’erreur médicale soit reconnue. « Selon mon avocat, se pourvoir en cassation reste une option, mais je ne me vois pas le faire. J’en ai assez de toutes les commissions, détails juridiques et reports sans fin », résume-t-il, écoeuré.

Ce jugement prouve, à ses yeux, à quel point les tribunaux font peu de cas des erreurs médicales. « Durant plus d’un an, je me suis baladé avec deux pinces dans le ventre. En mordant perpétuellement sur ma chique à cause de la douleur jusqu’à ce qu’elle devienne intolérable. Toute cette année, j’ai souffert pour rien, couru des risques de perforations et autres. Et le tribunal m’octroie des cacahuètes comme dédommagements ».

Il se défend ensuite de toute vénalité: « Je n’ai jamais cherché à m’enrichir grâce à cette erreur médicale. Les médecins ont immédiatement reconnu leur faute. J’ai toujours pensé que le clinique proposerait un accord équitable pour me dédommager. Ils me l’ont d’ailleurs promis en août 2007. Une fausse promesse. Une fois déduits mes frais d’avocat et de justice, il ne me restera rien de ces 5.000 euros. Une somme que j’ai de plus mis neuf ans à obtenir! La procédure judiciaire s’est terminée sur une grosse déception. Je rentre chez moi avec un dossier de 50 centimètres. Que me reste-t-il à part des rapports d’experts et des résultats de spécialistes en assurances? », conclut-il avec un immense sentiment d’injustice.

Source: 7sur7.be

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