une obésité morbide à huit mois seulement: « Je le nourris dès qu’il pleure »

Le petit Santiago Mendoza, ce Colombien atteint d’une obésité morbide à huit mois seulement, n’est pas gros par hasard. Sa mère vient de reconnaître trop le nourrir par impuissance devant ce qu’elle perçoit comme des crises d’angoisse.

Si le bébé ne présente aucun trouble génétique amenant à son obésité, les médecins en ont conclu que c’est son régime alimentaire qui posait problème. Désormais soumis à une diète stricte, il devra peut-être subir quelques opérations, regrettent les spécialistes qui l’ont pris en charge.

« Né stressé »
Mais ce qu’il devra surtout perdre, ce sont les mauvaises habitudes que lui a données sa maman. Cette dernière a en effet confié qu’elle se savait totalement responsable de son surpoids.

« Je n’arrête pas de lui donner à manger », avoue-t-elle rongée par la culpabilité. Elle explique que ce sont les angoisses de l’enfant qui l’ont poussée à recourir à la nourriture comme source d’apaisement. « Il est né stressé. Il est très craintif et dès qu’il pleure, je lui donne à manger pour le calmer », confie-t-elle encore.

Un réflexe que certaines mères n’oseront pas blâmer: qui n’a jamais donné à manger à un enfant en espérant calmer une crise de larmes? Les conséquences sont souvent anodines, contrairement à ce cas exceptionnel. On ignore cependant quel type d’aliments Eunice Fandino, la mère de Santiago, lui donnait jusque là en cas de crise. Elle blâme sa propre « ignorance » sur le sujet.

Un lourd bagage à vie
Plus qu’un régime, c’est en tout cas tout son rapport à la nourriture qui doit être revu. Un enfant est pourtant spontanément capable de refuser la nourriture quand il arrive à satiété. Une aide psychologique est donc incontournable dans ce cas.

Santiago Mendoza est aujourd’hui pris en charge par Chubby Hearts, l’association à qui Eunice Fandino a écrit pour qu’on lui vienne en aide. Le bébé a temporairement été retiré à ses parents, le temps que le traitement fasse effet. Les spécialistes affirment d’ores et déjà que seuls un régime drastique et une activité physique régulière à vie le sauveront d’un surpoids morbide. À huit mois, Santiago risque en effet déjà de souffrir de diabète.

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