Le paracétamol est plus dangereux qu’on le pensait ?

Le médicament anti-douleur le plus vendu dans le monde, le paracétamol pourrait ne pas être aussi inoffensif que certains l’imaginent et accroître, à haute dose et à long terme, les risques rénaux et cardiovasculaires, selon une étude britannique.

Alors que l’on connaissait déjà, en cas d’abus, la toxicité du paracétamol pour le foie, des chercheurs britanniques se sont penchés sur les conséquences d’une prise régulière et à long terme du médicament.

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Le paracétamol (ou acétaminophène) est vendu dans le monde, la plupart du temps sans ordonnance, sous des marques diverses (Doliprane ou Efferalgan en France, Tylenol en Amérique du nord). Rien qu’en France près de 500 millions de boîtes ont été vendues en 2012.

En se fondant sur huit études existantes, les chercheurs, dirigés par le Pr Philip Conaghan de l’hôpital britannique de Leeds, ont montré un taux de mortalité accru pouvant atteindre jusqu’à 63% chez les patients consommant de manière répétée des doses importantes de paracétamol (3 g par jour).

Un risque accru de maladies cardiaques

La prise régulière de paracétamol augmente également le risque de maladies cardiovasculaires, d’hémorragies digestives et de problèmes rénaux, selon les résultats de l’étude publiée par la revue britannique Annals of The Rheumatic Diseases qui dépend du groupe British Medical Journal (BMJ).

Faible dans l’absolu, le risque est, selon les chercheurs, d’autant plus important que la consommation est forte et qu’elle dure longtemps.

« L’étude montre que quand on dépasse 3 grammes par jour pendant deux semaines ou plus on commence à rentrer dans un zone à risque plus élevé », résume François Chast, chef du service de pharmacie clinique à l’Hôpital Cochin-Hôtel Dieu.

Il ajoute toutefois qu’en dépit de la démonstration d’une « augmentation discrète mais réelle de la toxicité », l’étude « ne remet pas en cause les qualité du paracétamol qui reste un médicament très utile pour la douleur et la fièvre et qui présente moins d’effets secondaires que l’aspirine ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ».

Son point de vue est partagé par d’autres spécialistes.

Eviter l’association avec l’alcool

« Le paracétamol est un médicament remarquablement efficace et sûr », souligne le Pr Philippe Even, auteur avec Bernard Debré du « Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux ».

Mais il rappelle également qu’il n’existe « aucun médicament n’ayant pas d’effets indésirables » et qu’il vaut mieux éviter de le prendre en continu pendant plus de deux à trois semaines.

Le Pr Jean-Paul Giroud, spécialiste français en pharmacologie, indique pour sa part que la prise ne doit pas dépasser 3 grammes en 24 heures et qu’ »il ne faut pas l’associer à l’alcool qui potentialise [renforce] sa toxicité sur le foie ».

Dès 2011, l’agence américaine des médicaments (FDA) avait demandé que les médicaments contenant du paracétamol soient accompagnés d’avertissements mentionnant ses dangers potentiels pour le foie.

Des études ont montré depuis que le paracétamol pouvait également favoriser l’asthme et qu’il ne faisait pas mieux que le placebo contre la douleur du lumbago.

Source: Nouvelobs

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